Abattre des arbres pour rajouter quelques buches dans le poêle, c’est une bonne vieille tradition qui aura marqué de nombreuses civilisations. En effet, dans les terres comme celles de l’Amérique du Nord où les forêts sont à perte de vue, les arbres ne sont définitivement pas une ressource facile à épuiser! (malgré la déforestation sauvage de quelques entreprises forestières)
Considéré comme un des systèmes de chauffage les plus polluants à exister, le chauffage au bois a toutefois vécu une sévère baisse de popularité dans la dernière décennie, du moins du côté des autorités publiques! On reconnaîtrait plusieurs torts assez importants à cette méthode de garder les maisons au chaud, si bien que la Ville de Montréal a lancé une annonce importante le 22 août 2013 : chauffer sa maison au bois sera complètement interdit d’ici l’année 2021.
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Plan de l'article
Ce qu’on reproche au bois
Le système de chauffage au bois a quelques tares assez frappantes, si on se fie aux dires de Chauffage Perform-Air. En premier lieu, ces appareils rejettent de la fumée dans la maison, ce qui est à risque de libérer des particules fines, du monoxyde de carbone, du dioxyde d’azote et autres produits polluants dans son air. Cet échappement peut engendrer certains problèmes de santé, spécialement chez les enfants qui pourraient développer des problèmes d’ordre respiratoire.
Ensuite, les villes densément peuplées comme Montréal sont grandement affectées par l’utilisation massive des systèmes de chauffage au bois. Saviez-vous que le smog qui affecte la métropole chaque hiver est causé en bonne partie par le bois de chauffage, peut-être même jusqu’à une proportion de 61%? Imaginez le changement drastique au niveau de la qualité de l’air si chaque système venait à être remplacé par des alternatives plus propres comme le chauffage électrique. Pensez-y vraiment quelques instants.
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Maintenant, dites-vous que l’exercice de visualisation que vous venez de compléter sera la pure réalité à partir de 2021, sauf si les politiciens finissent par manquer de courage politique et repoussent les échéances.
Des appareils au bois de plus en plus raffinés
Pourtant, on ne peut pas dire que l’industrie n’avait pas fait des efforts afin de rendre plus sophistiqués ses produits. Les appareils deviennent beaucoup plus efficaces et il ne faut plus brûler autant de bois pour en arriver au même résultat. Le choix du bois de chauffage est également un facteur clé pour contrer la pollution : un bois avec la bonne quantité d’humidité sera moins dangereux pour vous et il brûlera mieux. Certaines essences de bois sont également connues pour faire de l’excellent bois de chauffage! On parle ici de l’hêtre, du charme, du frêne, du robinier et du frêne. À l’autre extrémité du spectre, le sapin blanc et le peuplier ne sont pas des arbres à tenir en haute estime quant à leur pouvoir calorifique.
Le projet plus en détail
En gros, avec le nouveau projet de règlement du comité exécutif, il sera obligatoire de rendre inopérant tout appareil, ou encore tout foyer, qui utilise un combustible qu’on peut qualifier de « solide » avant le 1er janvier 2021. En gros, le 31 décembre 2020 est la date butoir pour le changement.
Le programme Feu Vert, lancé par le Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs est actuellement géré par Équiterre, un organisme environnemental québécois. Il pourra donner jusqu,à 900$ aux personnes qui souhaitent faire remplacer leur appareil de chauffage au bois par un autre système. Malheureusement, les appareils au bois plus sophistiqués, qui doivent aussi être mis à la casse, ne donneront pas droit à un remboursement.
Qu’est-ce qui sera encore toléré?
Complétons l’article en mentionnant que les systèmes de chauffage encore tolérés sur l’île de Montréal seront les appareils au gaz, les systèmes au propane, les granules de bois ainsi que le chauffage électrique. Bien entendu, la géothermie est elle aussi acceptée.
Les alternatives au chauffage au bois
Passons maintenant en revue les alternatives au chauffage au bois qui se présentent comme des solutions prometteuses pour répondre aux besoins énergétiques des foyers montréalais.
Le chauffage au gaz naturel s'affirme comme une option viable. Ce système offre une combustion plus propre que celle du bois, limitant ainsi les émissions de particules fines et de gaz à effet de serre. Il permet un meilleur contrôle de la température intérieure grâce à ses thermostats programmables et peut être utilisé aussi bien pour le chauffage que pour l'eau chaude sanitaire.
Une autre alternative intéressante est le chauffage électrique. Grâce aux avancées technologiques récentes,
Les conséquences écologiques du chauffage au bois
Le chauffage au bois, bien qu'il soit considéré comme une source d'énergie renouvelable, n'est pas sans conséquences écologiques. En effet, l'utilisation de ce mode de chauffage contribue à la dégradation de la qualité de l'air et à la pollution atmosphérique.
L'une des principales conséquences est la production importante de particules fines lors de la combustion du bois. Ces particules sont très nocives pour notre santé et peuvent provoquer des problèmes respiratoires tels que l'asthme ou les maladies cardiovasculaires. Elles ont un impact sur l'environnement en contribuant à la formation du smog urbain et en diminuant la visibilité.
Le chauffage au bois émet aussi des gaz à effet de serre tels que le CO2 (dioxyde de carbone) et le CH4 (méthane). Ces gaz contribuent au réchauffement climatique en piégeant les rayons solaires dans l'atmosphère. Cette augmentation des températures a des conséquences désastreuses sur notre planète, telles que la fonte accélérée des calottes glaciaires, l'élévation du niveau marin ou encore l'intensification des phénomènes climatiques extrêmes.
Il ne faut pas négliger non plus les impacts indirects liés au transport et à l'extraction du bois utilisé comme combustible. L'utilisation intensive du bois peut entraîner une surexploitation forestière pouvant conduire à une déforestation excessive ainsi qu'à une perte significative de biodiversité.
Face à ces constats alarmants concernant les conséquences écologiques du chauffage au bois, il devient urgent de trouver des alternatives plus respectueuses de l'environnement. Les énergies renouvelables, telles que le solaire ou l'éolien, apparaissent comme des solutions prometteuses pour réduire notre dépendance au bois et diminuer notre empreinte carbone.