Sign in / Join
cancer-sein

La reconstruction du sein, quels sont les procédés ?

Après ou en même temps qu’une mastectomie, la reconstruction mammaire est le plus souvent proposée selon les techniques qui suivent. Il s’agit de l’implantologie mammaire, de l’expansion tissulaire et de la reconstruction par lambeau. Un dialogue et une relation de confiance seront  instaurés entre la patiente et le chirurgien pour que la meilleure solution soit adoptée.

En fonction de nombreux paramètres

Seul le chirurgien en charge de la reconstruction du sein saura déterminer avec précision la technique à proposer à la patiente. Tout dépendra de son état de santé et psychologique, de sa morphologie, du stade de son cancer du sein ou encore de son environnement global de vie. Certaines personnes prennent d’ailleurs  tout leur temps avant de passer à l’acte et préfèrent d’abord utiliser une alternative comme le soutien-gorge rembourré ou la prothèse externe.

A lire également : L'organisation d'un mariage: entre casse-tête et véritable bonheur

Les choix de la reconstruction

La méthode de reconstruction du sein la plus utilisée est celle de placer des implants mammaires. Il s’agit donc d’insérer des dispositifs qui sont remplis de gel de silicone ou de solution saline qui ressemble au liquide qui est présent dans l’organisme. Ils sont de formes, de taille et de profils bien variés autorisant ainsi un large choix.

La technique de l’expansion tissulaire est également répandue. La peau est étirée progressivement et une solution saline est injectée progressivement grâce à un port, et ce durant environ six mois. Un implant mammaire peut ensuite être posé après la période d’expansion.

A lire aussi : Drapeau de Malte : signification, histoire et symboles nationaux

Enfin, la reconstruction mammaire par lambeaux peut être proposée. Elle utilise des tissus de peau, de graisse ou de muscle pris à d’autres endroits du corps. Le chirurgien privilégiera les zones comme l’abdomen, le grand dorsal,  les fesses ou les hanches pour le prélèvement. Il fera en sorte que la patiente ne subisse pas de séquelles fonctionnelles à ces endroits. Si jamais le cas se présente, ces effets secondaires cèdent généralement quelques semaines après l’opération.

Les différentes techniques de reconstruction

La reconstruction du sein après une mastectomie offre aujourd'hui de nombreuses options grâce aux avancées médicales et chirurgicales. Les différentes techniques de reconstruction permettent ainsi aux femmes concernées de retrouver leur féminité et leur confiance en elles.

L'une des techniques les plus couramment utilisées est la reconstruction par prothèse mammaire. Cette procédure consiste à insérer un implant mammaire sous la peau pour recréer le volume perdu. Les implants sont généralement en silicone, offrant une texture et un aspect naturels. Ils peuvent être placés directement lors de l'intervention ou au cours d'une étape ultérieure, selon les souhaits de la patiente.

Une autre option populaire est la reconstruction par lambeau autologue. Cette technique implique le prélèvement d'un lambeau (tissu musculaire, graisse ou peau) sur une autre partie du corps pour reconstruire le sein. Le transfert peut se faire soit avec son propre sang, soit avec des vaisseaux sanguins microanastomosés provenant d'une autre zone donneuse. Cette méthode présente l'avantage d'utiliser ses propres tissus, ce qui réduit les risques de rejet et offre un résultat plus naturel.

Dans certains cas, il est possible d'opter pour une reconstruction combinée, où plusieurs méthodes sont utilisées simultanément ou successivement. Par exemple, une première intervention pourrait consister en l'insertion temporaire d'un expandeur tissulaire suivi ultérieurement par la pose définitive d'un implant mammaire.

Il existe aussi des techniques innovantes telles que la reconstruction par injection de graisse ou le recours à des tissus synthétiques. La première consiste à prélever de la graisse d'une autre partie du corps (généralement l'abdomen ou les cuisses) pour l'injecter dans le sein reconstruit, offrant ainsi une augmentation naturelle du volume.

Quant aux matériaux synthétiques, ils peuvent être utilisés seuls ou en complément d'autres techniques pour renforcer et soutenir la structure du sein reconstruit.

Chaque technique présente ses avantages et ses inconvénients, et il faut bien comprendre les options disponibles afin de prendre une décision éclairée en accord avec les attentes personnelles. Une consultation avec un chirurgien plasticien spécialisé dans la reconstruction mammaire est essentielle pour déterminer quelle méthode convient le mieux à chaque cas individuel.

La reconstruction du sein offre donc aujourd'hui des possibilités variées, adaptées aux besoins spécifiques de chaque patiente. Grâce à ces avancées médicales, il est maintenant possible pour les femmes ayant subi une mastectomie de retrouver leur silhouette et leur estime de soi, contribuant ainsi à un processus global de guérison physique et émotionnelle.

Les avantages et les inconvénients de chaque procédé

La reconstruction du sein après une mastectomie est un choix personnel et complexe. Chaque procédé présente des avantages et des inconvénients qu'il faut prendre en compte lors de la décision.

La reconstruction par prothèse mammaire offre plusieurs atouts. C'est une technique relativement simple et rapide qui nécessite moins d'interventions chirurgicales que d'autres méthodes. Les implants mammaires permettent d'obtenir rapidement un volume satisfaisant, offrant ainsi aux patientEs une apparence physique équilibrée. Cette option comporte aussi certains inconvénients potentiels tels que le risque de rupture ou de fuite des implants, nécessitant alors leur remplacement ; la possibilité de complications post-opératoires comme l'infection ou la formation excessive de cicatrices ; et enfin, le besoin régulier d'un suivi médical pour vérifier l'intégrité des implants.

La reconstruction par lambeau autologue présente quant à elle ses propres avantages distincts. En utilisant les propres tissus du corps pour reconstruire le sein, on évite tout risque de rejet ou réaction allergique liés aux matériaux étrangers. Cette méthode offre aussi un résultat final très naturel tant au niveau visuel que tactile. Elle peut permettre simultanément une amélioration esthétique sur la zone donneuse (par exemple dans le cas du prélèvement abdominal où il y a généralement une réduction abdominale). Cette procédure est plus complexe et longue comparativement à celle par prothèse mammaire. Elle implique aussi une convalescence plus longue et peut provoquer des complications telles que des problèmes de cicatrisation ou une perte partielle de sensibilité.

La reconstruction combinée, qui utilise différents procédés successivement ou simultanément, offre l'avantage de combiner les avantages des différentes méthodes. Par exemple, en utilisant un expandeur tissulaire suivi d'un implant mammaire définitif, on obtient à la fois le volume initial souhaité tout en permettant une adaptation progressive aux changements corporels. Cette approche nécessite plusieurs interventions chirurgicales et peut prolonger significativement la période de récupération post-opératoire.

Les techniques innovantes comme la reconstruction par injection de graisse offrent un avantage majeur : l'utilisation du propre tissu adipeux du corps pour reconstruire le sein. Cela élimine ainsi tout risque lié à des implants ou à des matériaux synthétiques. Cette méthode permet souvent d'améliorer l'aspect esthétique général en réduisant les amas graisseux dans certaines régions (par exemple abdomen). Toutefois, il faut noter qu'une partie de la graisse prélevée sera résorbée au fil du temps et donc il se peut qu'il soit nécessaire d'effectuer plusieurs séances pour obtenir le résultat désiré.

Les matériaux synthétiques peuvent être utilisés avec succès afin de renforcer et soutenir les structures lors d'une reconstruction mammaire. Ils offrent aussi la possibilité de créer une forme anatomique précise correspondant aux besoins individuels. Ils présentent certains inconvénients potentiels tels que le risque d'infection ou encore le rejet par le corps.